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Référendum 29 Mai 2005 : sondage sortie des urnes (SSU)

Avec 70% de participation, le référendum sur le Traité constitutionnel a suscité une mobilisation aussi forte que le référendum de 1992 sur le Traité de Maastricht (30% d’abstentions). Comme en 1992, l’opinion publique française s’est montrée très partagée au cours de la campagne et au moment du vote, le “non” l’emportant au final avec 55% des voix.

La composition du “non”

L’étude montre que le “non” est majoritaire dans toutes les tranches d’âge jusqu’à 60 ans, le “oui” n’étant majoritaire que chez les électeurs les plus âgés (56% des 60-69 ans et 58% des 70 ans et plus).

L’analyse par catégories socioprofessionnelles montre que seuls les cadres supérieurs et les professions libérales (65%), les personnes les plus diplômées (64% des bac+3) et les foyers dont les revenus dépassent 3000 euros par mois se sont exprimés majoritairement en faveur du projet constitutionnel.

Comme en 1992, les agriculteurs (70%), les employés (67%) et les ouvriers (79%) ont massivement rejeté le traité constitutionnel. En 2005, les artisans, les commerçants et les chefs d’entreprises (51%), de même que les professions intermédiaires (53%), se sont également prononcés contre le texte.

En première analyse, le sondage “sortie des urnes” fait apparaître que les personnes proches de la gauche parlementaire se sont majoritairement prononcés contre la Constitution européenne (PC, PS, Verts : 63%), tandis que les deux tiers des sympathisants de droite se sont déclarées en faveur du traité (UDF, UMP, MPF : 73%).

Une analyse du vote “par parti” permet de préciser que le “non” a été quasi-unanime aux extrêmes du spectre politique, à gauche (extrême gauche : 94% et PCF : 98%) comme à droite (MPF : 75% et FN : 93%).

Les sympathisants du PS et des Verts ont voté majoritairement, mais dans de moindres proportions, contre la Constitution européenne (PS : 56% contre, Les Verts : 60% contre). Les proches de l’UDF (76%) ont, pour leur part, largement plébiscité le projet, tout comme les partisans de l’UMP (80%).

Les motivations des Français

Les Français restent, dans leur grande majorité (72%), favorables à la poursuite de la Construction européenne, qu’ils aient voté pour (97%) ou contre (57%) le traité constitutionnel.

La première motivation du “non français” s’avère ainsi être le mécontentement des électeurs vis-à-vis de la situation économique et sociale de la France (52%).

Par ailleurs, les sympathisants de gauche ont jugé le texte “trop libéral” (PCF : 57%, PS : 49%, Verts : 50%). Pour leur part, les proches de la droite parlementaire ayant voté non au référendum semblent y avoir d’abord trouvé “l’occasion de s’opposer à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne” (UDF : 44%, UMP : 56%).

Pour la majorité des Français qui se sont exprimés en faveur du projet constitutionnel, la Constitution européenne devait “renforcer le poids de l’Europe par rapport aux Etats-Unis et à la Chine” (64%) et était “nécessaire pour assurer le fonctionnement de l’Europe à 25” (44%).

Référendum 29 Mai 2005 : sondage sortie des urnes (SSU)

Enquête réalisée par l’Institut Ipsos le 29 mai 2005 pour le compte de Dell, le Figaro, France 2 et Europe 1. Le sondage a été réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 3355 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales. L’échantillon a été sélectionné selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession des chefs de famille, catégorie d’agglomération, région).

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